Après mes études à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués de Paris, ma démarche s’est précisée : la technique du collage s’est imposée. 

 

 

 

 

Encoller,coller , par ample geste comme le colleur d’affiche dans le metro. , prise de possession et délimitation  d’un espace , une composition s’impose à travers les croisements de surfaces colorées ainsi née autant du hasard que volontairement. Rapidement, l’espace d’un tableau est formé . Puis par interventions ponctuelles, superposition, juxtaposition de traces peintes déchirure ou recollage peu à peu  une vision prend forme. La main façonne s’arrète rève écoute regarde . Geste spontané influencé par l’état d’esprit du moment, l’humeur tout en essayant d’être pleinement disponible et détachée. C’est une histoire d’instants, une histoire de vérité, un instant de vérité.

 Le tableau est trace de mémoire, empreintes du temps dans le voyage de la vie ponctué de paysages, de rencontres ou de silence, avec une multiplicité de perceptions opérantes en courant alternatif. La technique du collage permet d’utiliser des éléments qui ont déja une histoire et une valeur plastique, le jeu est dans la manière de les relier de les mettre en valeur ou de les détourner

Parti de la sensibilité, façon de s’engager dans la marche du monde, de faire résistance en état de crise et de se préserver des manipulations. Donner une vision un point de vue ou un point de fuite pour ouvrir des horizons depuis un univers urbain et minéral. Invitation au voyage, au rêve, au jeu. Mais le vrai voyage c’est celui que fait l’homme à l’intérieur de lui même.

Et cela, la peinture le permet.

Elle permet de le retranscrire et plus, de le provoquer .